Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – Harper Lee ****

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueurLe mot de l’éditeur: « Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le Prix Pulitzer en 1961. »

Ce roman est un hymne à la tolérance. On y voit un homme qui, fort de ses convictions, se bat même contre toute une ville, ou presque, pour une cause qu’il sait perdu d’avance.

Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu’est le vrai courage, au lieu de t’imaginer que c’est un homme avec un fusil à la main. Le courage, c’est de savoir que tu pars battu, mais d’agir quand même sans s’arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver.

Le choix de l’auteur de raconter toute cette affaire par le biais d’une enfant trop jeune pour se rendre compte de ce qui se passe exactement, lui permet de tout raconter sous couvert d’une naïveté enfantine qui rend moins atroce les aspects les plus odieux.

C’est vraiment un livre magnifique, à mettre dans toutes les mains.

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – Stefan Zweig ***

24H

Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée. Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites. (Editeur)

Portée par mon enthousiasme à la lecture du Joueur d’Echec, et toujours dans le cadre du challenge Sur les traces de Stefan Zweig de Miss Alfie, j’ai enchainé avec ce titre, qui je dois l’avouer m’a à nouveau séduite !

On retrouve le thème de l’obsession et du destins, chers à Zweig, dans un récit vif et entrainant auprès de cette femme dont la vie a chancelé, le temps de quelques heures.

 

Toute la lumière que nous ne pouvons voir – Anthony Doerr ****

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Véritable phénomène d’édition aux États-Unis, le roman d Anthony Doerr possède la puissance et le souffle des chefs-d’œuvre.  Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne du Paris de l’Occupation à l’effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l existence : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance. En entrecroisant le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d’une ville pilonnée par les bombes, Doerr offre un roman soigneusement documenté et une fresque d une beauté envoûtante. 
Bien plus qu un roman de guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin, le choix et l humanité. (Editeur) 

C’est un magnifique roman que nous offre Anthony Doerr, sur ces deux destins opposés et pourtant si mêlés ! Des chapitres courts, nous conduisent successivement auprès des deux protagonistes, pendant le siège de Saint Malo en 1944, et en amont, dans leurs enfances parallèles.

Ce roman totalement captivant est parfaitement maitrisé et mérite largement son grand succès !

 

Le joueur d’échecs – Stefan Zweig ***

Echec

Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons ».

Incitée par le challenge « Sur les traces de Stefan Zweig » lancé par le blog de Miss Alfie, je suis allée rechercher ce titre qui était dans ma bibliothèque de longue date.

Et j’ai sacrément bien fait ! Ce titre m’a redonné envie de lire Zweig, après un premier contact raté il y a quelques mois (voir ici).

Cette nouvelle, bien construite est très réussie. On se laisse entrainer dans cette histoire, prétexte à une autre en filigrane. Zweig sert ici un texte fort, très réussi, sur la psychologie, et sur le contexte historique contemporain, la nouvelle étant éditée à titre posthume après le suicide de l’auteur en 1942.

Découverte inopinée d’un vrai métier – Stefan Zweig

Découverte

Ce petit ouvrage regroupe deux nouvelles de Stefan Zweig, extraites du recueil édité à la Pléiade.

Incitée par tout le bien que Miss Alfie disait de Zweig, et tombée sur celui-ci par hasard, j’ai tenté.

Opus très court, il m’a pourtant tenue bien longtemps, tant j’ai eu du mal à m’y immerger. Des longueurs pour une si petite nouvelle, dont j’ai eu bien du mal à voir l’issue.

La deuxième nouvelle cependant m’a davantage séduite.

Manifestement pas le bon pour découvrir Stefan Zweig !

 

Bien que lu il y a plusieurs mois, je rédige ce billet maintenant dans le cadre du Challenge « sur les traces de Stefan Zweig » du blog de Miss Alfie.