Nous irons tous au paradis – Fannie Flagg **

cover98205-medium

Elmwood Springs, Missouri. Elner Shimfissle, pétillante octogénaire, dérange un essaim de guêpes en cueillant des figues dans son arbre, se fait piquer et tombe de l’échelle. Arrivée à l’hôpital, elle est déclarée morte. La nouvelle se propage très vite dans la petite communauté d’Elmwood Springs. Tous, ou presque, ont des souvenirs charmants de cette femme d’un incroyable optimisme, toujours prête à rendre service, et son décès brutal pousse ses proches à s’interroger sur le sens de la vie en général, et de la leur en particulier. Contre toute attente, c’est peut-être Elner qui va trouver des réponses à leurs questions. Revenue inopinément d’entre les morts, à la grande surprise des médecins et de sa famille, la vieille femme va rapporter des souvenirs de son court passage dans l’au-delà qui vont bouleverser l’existence de cette petite ville jusqu’ici bien tranquille.

Une nouvelle fois, Fannie Flagg nous emporte dans son Amérique, cette Amérique des gens simple, des vies bousculées et des personnalités attachantes.

Elner est une octogénaire pétillante, que l’on suit aux portes de la mort, et de retour dans la vie, bouleversant ainsi le quotidien de ses proches.

C’est une jolie fable sur le sens de la vie, ses enjeux, ses joies et ses peines.

Cependant, ce n’est pas le meilleur des livres de Fanny Flagg. Un peu caricatural, peut-être un peu facile. Mais on se laisse toujours porter par la plume et les mots de l’auteur, qui est définitivement une grande raconteuse d’histoire.

L’enfant qui mesurait le monde –

cover90174-medium

À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l’un près de l’autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l’ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l’étude qu’elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d’Or, raconte à Yannis les grands mythes de l’Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits… Un projet d’hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?
Lequel des deux projets l’emportera ? Alors que l’île s’interroge sur le choix à faire, d’autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l’amitié bouleversante qui s’installe entre l’enfant autiste et l’homme vieillissant. (Editeur)

 

Mais QUEL PLAISIR !

Dans ce #DéfiGoncourt2, ce livre, lu en partenariat avec NetGalley, a été une tendre, une belle, une douce surprise. Et un formidable voyage.

C’est la tendresse, c’est l’humanité, c’est la vie, son souffle, sa force, qui transpirent de toutes les pages de ce roman. C’est la Grèce, ses habitants au coeur franc et généreux, son décor antique et grandiose en fond. C’est l’autisme, raconté avec des mots juste, avec poésie, avec talent.

C’est une respiration, une parenthèse, que l’on referme avec douceur et qui vous laisse un sentiment de plénitude, un léger sourire sur les lèvres.

 

pro_reader_120

Une lecture en partenariat avec NetGalley

California girls – Simon Liberati

21luobdom0l-_sx195_

« En 1969, j’avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire.  J’ai grandi avec l’image de trois filles de 20 ans  défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées… voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j’ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j’ai revécu seconde par seconde le martyr de Sharon Tate. » (Editeur) 

 

J’ai encore essayé Liberati. Et je ne peux décidément pas.

Je ne sais même pas pourquoi, au final. Peut-être que je ne suis plus objective. Le style, la langue, la violence toujours, il écrit comme on crache ce qu’on a trop longtemps laissé enfoui.

Je ne suis pas allé au bout, je dois à l’honnêteté de le préciser.

 

Au commencement du septième jour – Luc Lang

cover90667-medium

4 h du matin, dans une belle maison à l’orée du bois de Vincennes, le téléphone sonne. Thomas, 37 ans, informaticien, père de deux jeunes enfants, apprend par un appel de la gendarmerie que sa femme vient d’avoir un très grave accident, sur une route où elle n’aurait pas dû se trouver.
Commence une enquête sans répit alors que Camille lutte entre la vie et la mort. Puis une quête durant laquelle chacun des rôles qu’il incarne : époux, père, fils et frère devient un combat. Jour après jour, il découvre des secrets de famille qui sont autant d’abîmes sous ses pas.
De Paris au Havre, des Pyrénées à l’Afrique noire, Thomas se trouve emporté par une course dans les tempêtes, une traversée des territoires intimes et des géographies lointaines.Un roman d’une ambition rare. (Editeur) 

Deuxième lecture du #DéfiGoncourt2, et retour au polar pour moi après de nombreuses années loin du genre, à de rares exceptions près.

Une lecture sous tension, avec un style particulier. La première partie est haletante, la deuxième intense. La troisième m’a laissée incertaine.

Je crains de ne pas être aussi convaincue par ce livre que ce que j’espérais.

pro_reader_120

Une lecture en partenariat avec NetGalley

L’Affaire Léon Sadorski – Romain Slocombe

41zuvdkc6fl-_sx309_bo1204203200_

« Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Avril 1942. Au sortir d’un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l’Occupation. Pétainiste et antisémite, l’inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d’un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d’intervenir contre les  » terroristes « .
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d’en faire leur informateur au sein de la préfecture de police… De retour à Paris, il reçoit l’ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d’appartenir à un réseau antinazi. »

C’est le premier des 16 sélectionnés pour le Prix Goncourt que je lis dans le cadre du #DéfiGoncourt2 avec Sophie . Il fait partie de ceux qui dès la communication de la liste m’avait tenté. Léon Sadorski est un personnage sombre comme il y en a eu tant sous l’occupation, sans scrupule, abjecte. Un enquêteur méticuleux, qui mettra ses talents avec un zèle dramatique au service de l’occupant nazi….

L’auteur et l’éditeur préviennent :  « Ni l’auteur ni l’éditeur ne cautionnent les propos tenus par le personnage principal de ce livre. Mais ils sont le reflet de son époque, comme ils peuvent présager celles qui nous attendent. Car « le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».

Romain Slocombe livre un roman sombre, entre fiction et réalité historique très documentée et parfaitement rendue.