Quand la justice est plus disposée à ouvrir les parapluies que les portes des prisons…
Assumant le désordre des avocats, le Barreau est une confraternité
Où les robes peuvent cacher les armes
de la vengeance,
Où l’hermine s’ensanglante…
Les « flics » et la basoche s’accorderont toujours sur la blanquette de madame George, payée en renseignements plutôt qu’en espèces. Plus savoureuse, plus précieuse encore pour les enquêteurs, la chance de croiser la meilleure d’entre eux, petite fée exemplaire, maître ès générosité !
Vous aviez demandé la police ? La voici, souvent incomprise, parfois hésitante, ici décisive !
Un meurtre, un suspect tout trouvé : son époux, Avocat ! et voici la machine judiciaire qui se met en branle pour prouver qu’il est coupable, ou au contraire, pour l’innocenter.
L’intrigue est convenue et l’on devine assez vite le dénouement. D’où les 3 étoiles et pas plus.
Ce qui est plus appréciable et dont je me suis délectée, ce sont les petites phrases résumant assez bien, je trouve en tous cas, le quotidien des policiers / gendarmes, avocats et magistrats plongés dans le même dossier. Tous en prennent pour leur grade, pour notre plus grand bonheur du coup.
Voici quelques citations qui m’ont fait rire et sourire tellement elles reflètent une réalité judiciaire connue :
« Il espérait encore décrocher son bâton de maréchal : il rêvait de finir dans la peau d’un Procureur général à la tête du parquet d’une cour d’appel de province. L’essentiel de son temps était consacré au calcul des statistiques criminelles que lui réclamait régulièrement une Chancellerie avide de chiffres »
« Coupable ou pas, peu lui importait : il n’allait tout de même pas en plus se poser la question en son âme et conscience. Ses scrupules n’allaient pas jusque là. Il instruisait méthodiquement, et avec un talent redoutable, toujours à charge, en vertu du principe qu’il valait mieux dix innocents en prison, qu’un coupable en liberté ».
« Vous me permettrez de m’étonner, messieurs, que votre justice, dès lors qu’elle se trouve impuissante à élucider un crime, en soit réduite à se tourner contre les victimes, pour les transformer en coupables! »
« Le brigadier chef lui lança :
– Quand je pense que ces couillons de juges et d’avocats vont nous les faire sortir dès demain matin. On se demande à quoi on sert ? Et pourquoi on protège leur Palais hein ? »